FABRIZIO MORO : "PENSA"

Publié le 11 janvier 2025 à 16:39

Avec "Pensa", une chanson contre la mafia dédiée aux juges Giovanni Falcone et surtout Paolo Borselino, assassinés en Sicile par Cosa Nostra, Fabrizio Moro, auteur-compositeur romain, remporte en 2007 le Festival de San Remo dans la catégorie "Jeune".

Influencé par un phrasé "rap", ce texte très fort reçoit également le prix de la Critique Mia Martini (attribué lors du festival de Sanremo et dédié depuis 1996 à la chanteuse Mia Martini trois fois lauréate) remis à la meilleure chanson italienne du festival par les critiques de la presse écrite.

Même si dans la vidéo réalisée par Marco Risi  (qui reçoit également le prix du meilleur video clip au Festival de Rome cette même année) apparait Rita Borselino, la sœur du juge assassiné, même si Fabrizio Moro affirme que la chanson est dédiée "à tous les héros morts pour la liberté", même si la chanson est résolument engagée, il refuse qu'on lui colle cette étiquette.

"Pensa" devient un véritable hymne anti-mafia et atteint les premières places des charts en Italie.

Parole

Ci sono stati uomini che hanno scritto pagine
Appunti di una vita dal valore inestimabile
Insostituibili perchè hanno denunciato
Il più corrotto dei sistemi troppo spesso ignorato
Uomini o angeli mandati sulla terra per combattere una guerra
Di faide e di famiglie sparse come tante biglie
Su un'isola di sangue che fra tante meraviglie
Fra limoni e fra conchiglie... Massacra figli e figlie
Di una generazione costretta non guardare
A parlare a bassa voce a spegnere la luce
A commentare in pace ogni pallottola nell'aria
Ogni cadavere in un fosso
Ci sono stati uomini che passo dopo passo
Hanno lasciato un segno con coraggio e con impegno
Con dedizione contro un'istituzione organizzata
Cosa Nostra... Cosa vostra... Cos'è vostro ?

E' nostra... La libertà di dire
Che gli occhi sono fatti per guardare
La bocca per parlare le orecchie ascoltano...
Non solo musica non solo musica

La testa si gira e aggiusta la mira ragiona
A volte condanna a volte perdona
Semplicemente

[Ritornello]


Pensa prima di sparare
Pensa prima di dire e di giudicare prova a pensare
Pensa che puoi decidere tu
Resta un attimo soltanto un attimo di più
Con la testa fra le mani

Ci sono stati uomini che sono morti giovani
Ma consapevoli che le loro idee
Sarebbero rimaste nei secoli come parole iperbole
Intatte e reali come piccoli miracoli
Idee di uguaglianza idee di educazione
Contro ogni uomo che eserciti oppressione
Contro ogni suo simile contro chi è più debole
Contro chi sotterra la coscienza nel cemento

[Ritornello]

Ci sono stati uomini che hanno continuato
Nonostante intorno fosse tutto bruciato
Perchè in fondo questa vita non ha significato
Se hai paura di una bomba o di un fucile puntato
Gli uomini passano e passa una canzone
Ma nessuno potrà fermare mai la convinzione
Che la giustizia no... Non è solo un'illusione

Paroles

Il y a eu des hommes qui ont écrit des pages

Notes d'une vie à la valeur inestimable

Irremplaçables pour avoir dénoncé

Le plus corrompu des systèmes trop souvent ignoré

Des hommes ou des anges envoyés sur terre pour mener une guerre

De disputes et de familles dispersées comme autant de billes

Sur une île de sang qui parmi tant de merveilles

Parmi les citrons parmi les coquillages... massacre fils et filles

D'une génération forcée à ne pas regarder

A parler tout bas,  à éteindre la lumière

A s'abstenir de commentaire pour chaque balle en l'air

Pour chaque cadavre dans un fossé

Il y a eu des hommes qui pas après pas

Ont laissé un signe avec courage et engagement

Avec dévouement contre une institution organisée

Cosa Nostra... Votre affaire... Qu'est-ce qui est à vous ?

Est à nous la liberté de dire

Que les yeux sont faits pour regarder,

La bouche pour parler, les oreilles écoutent

Pas seulement de la musique, pas seulement de la musique

La tête se tourne et ajuste sa cible, raisonne,

Parfois condamne parfois pardonne

Simplement

 

[Refrain]

Réfléchis avant de tirer

Réfléchis avant de parler et de juger, essaye de réfléchir

Dis-toi que tu peux décider

Reste un instant seulement un instant de plus

Avec la tête entre les mains

 

Il y a eu des hommes qui sont morts jeunes

Mais conscients que leurs idées

Seraient restées au travers des siècles comme des mots hyperboliques,

Intacts et rééls comme des petits miracles

Idées d'égalité, idées d'éducation

Contre chaque homme qui exerce l'oppression

Contre chacun de ses semblables, contre les plus faibles

Contre qui enterre la conscience dans le ciment

 

[Refrain]

 

Il y a eu des hommes qui ont continué

Même si dehors tout était brûlé

Parce qu'au fond cette vie n'a pas de sens

Si tu as peur d'une bombe ou d'un fusil pointé

Les hommes passent et une chanson passe

Mais personne ne pourra jamais stopper la conviction

Que la justice, non... n'est pas qu'une illusion.

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