Alors qu’en France le loup est connu pour manger les grands-mères et les Petits Chaperons Rouges, en Italie une louve est réputée pour avoir soigné et nourri les jumeaux fondateurs de Rome, Remus et Romulus. Cette légende fait du loup l’animal national de l’Italie.
Et pendant qu’en France on continue à abattre le loup, avec la bénédiction des ministres de l’environnement successifs, de l’autre côté des Alpes, il est interdit de le tuer. Depuis 2019, grâce au ministre de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer Sergio Costa, un plan visant à une « coexistence » entre le loup et l’homme est en cours.
Ce plan, qui interdit l’abattage des loups, sans exception, remplace le plan de 2017 qui autorisait l’abattage sélectif allant jusqu’à 5% des meutes. Malgré cette bonne volonté, ce plan pro-loup n’a pas été officiellement adopté par le législateur, mais néanmoins, le loup reste protégé en pratique et l’animal, qui avait pratiquement disparu dans les années quatre-vingt en Italie, est aujourd’hui présent sur presque tout le territoire.
Le pays comptait à l’issue de l’hiver 2022 – 2023 plus de 3000 loups (contre un peu plus de 1000 en France). Le loup est revenu naturellement en France par les Alpes, grâce à la protection dont ils bénéficient en Italie.
Comme en France, cette protection du loup ne fait pas que des heureux. Les éleveurs dénoncent des pertes considérables liées aux attaques de brebis et d’agneaux malgré les dédommagements financiers de l’Etat. Et comme en France, la surveillance technologique indique que les troupeaux sont plus souvent attaqués par des chiens errants que par des loups.
La nécessité de s’adapter au loup, que ce soit en Italie ou en France, est une évidence. Comment ? En faisant simplement son boulot de berger : garder son troupeau, en s’aidant de clôtures et de chiens de protection contre les prédateurs, comme les patous.
L’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Belgique ont renoncé à l’abattage des loups. La France, comme toujours, a un train de retard et continue d’autoriser l’abattage de l’animal.
On peut malheureusement craindre que pour ne pas perdre les voix des lobbyistes de la chasse et des éleveurs, aucune personnalité politique française n’aura le courage d’assumer la protection du loup.

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